Synthèse des explications de Bruxelles Environnement

L’été 2018 fut très chaud et très sec. De nombreux hêtres du parc Duden ont souffert d’un manque d’eau prolongé. La sève ne parvenant plus à irriguer l’extrémité de leurs couronnes, leurs cimes se sont desséchées à partir du haut, laissant apparaître au printemps 2019 des quantités anormales de branches sans feuilles et mortes.

Chez des arbres âgés, ces «descentes de cimes » marquent souvent le début d’un processus de dépérissement irréversible.

Début mai 2019, Bruxelles Environnement a fait examiner  76 hêtres en mauvais état sanitaire afin de proposer des recommandations de gestion adaptée, avec un double objectif : optimiser les conditions de sécurité du parc et veiller à la préservation des arbres.

Descente de cime-signe de dépérissement accéléré de l’arbreLe résultat de cet examen est inquiétant. Parmi les 76 hêtres examinés, 71 risquent de mourir dans les 5 prochaines années, victimes de descentes de cimes plus ou moins prononcées, dues à différents facteurs : l’âge avancé des hêtres, leur besoin important en eau sur des sols sablonneux filtrants, le piétinement du sous-bois par le public, et l’été caniculaire de 2018, qui risque de se reproduire à l’avenir.

Concrètement…

Sur les 76 arbres analysés, 5 situés le long de chemins représentaient un danger pour la sécurité des promeneurs, ce qui justifiait leur abattage en urgence début juin, malgré la période de nidification (en cours jusqu’au 15 août par ordonnance). Pour pouvoir traiter les autres arbres malades, Bruxelles Environnement souhaite fermer le parc Duden du 15 au 31 août.

Il a également été proposé de créer des zones non accessibles au public pour permettre à la biodiversité de se régénérer et aux arbres qui ne peuvent être sauvés, de mourir naturellement. Les branches et troncs d’arbres morts sont des refuges inestimables pour la biodiversité, en ville aussi (chauve-souris, insectes, champignons…)
 

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